La charpente ancienne

Les Grecs connaissaient la ferme de charpente, les Romains maîtrisaient la charpente ; seuls nous en restent aujourd’hui quelques exemples dans les bas-reliefs. Leurs toitures étaient peu inclinées, il fallait donc des sections importantes pour soutenir le poids des tuiles.

Jusqu’au XIIe siècle, les forêts sont si denses et si fournies que les sections de bois suffisent à assurer la solidité. A partir du XIIIe siècle, le bois se raréfie et il faut trouver des méthodes qui permettent de soutenir les toitures avec des bois moins larges. Les Normands, charpentiers de marine, progressent ; les charpentes anglaises de cette époque en font foi.

Au XIIIe, on utilise déjà la ferme de charpente simple telle qu’on la connaîtt aujourd’hui : deux arbalétriers retenus entre eux par un entrait et un entrait retroussé fiché d’un poinçon. Les murs sont alors épais, et même souvent plus épais que nécessaire au bâtiment, afin de permettre l’assise de la charpente sur les murs.

Mais les murs se rétrécissent à cette époque, avec l’apparition des arcs-boutants ; il faut donc trouver de nouveaux dessins pour poser les charpentes. C’est à la fin du XIIIe qu’apparaissent les principes de dessin qui recouvriront les édifices publics et les cathédrales pendant plusieurs siècles : des sections plus fines, des angles plus prononcés.

Le trait de charpente est l’art particulier au charpentier qui lui permet de dessiner, au sol puis sur les pièces de bois, les formes que prendront les différentes pièces et leurs assemblages. Il se distingue ici des autres corps de métier puisqu’il est le seul à travailler en trois dimensions (les voûtes elles-mêmes étaient d’abord charpentées avant d’être réalisées par le maçon).

La charpente évolue peu pendant la Renaissance, car elle a déjà atteint son sommet au XVe siècle. Seules quelques évolutions, comme la charpente à la Philibert de l’Orme voient le jour.

Jusqu’au XIXe siècle, la charpente est réalisé par assemblages : tenons et mortaise tenu par une ou deux chevilles, embrèvements, etc.

Les boulons et écrous font leur apparition milieu XIX°, d’abord pour remplacer les chevilles.

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