On mélange toujours trop liquide. (« On », c’est moi aux débuts, en fait).
On peut mélanger de deux facons (en bétonnière)
Agrégats, liant, eau : sable en premier, puis chaux, on mélange les deux, et on ajoute l’eau. On dose bien l’eau, mais si le sable est un peu humide, il risque de coller au fond.
Eau, liant, agrégats : eau sans excès puis chaux, on mélange (c’est une barbotine, liant et eau), on ajoute les éventuels additifs (un petit coup de paic citron par exemple), puis on ajoute le sable. C’est ma pratique habituelle, qui évite le sable collé. Il faut faire attention à bien mélanger la chaux, éventuellement à rajouter une partie des agrégats au début pour améliorer le mélange. Ensuite on ajoute le sable. On fait tourner, et bien tourner, car le liquide remonte au fur et à mesure dans le sable : on s’en apercoit très bien avec de la patience (1 à 3 minutes pour laisser la barbotine infiltrer le sable). C’est seulement à ce moment la qu’on ajuste l’eau (qu’on a mis légèrement en défaut au départ), en visant toujours à rester ferme (donc sec). Sauf pour le gobetis qui doit être sploch sploch (soupe). Une bétonnière d’enduit se fait rarement en moins de 10 minutes.
Si dans votre brouette, le mortier se met à niveau tout seul, il est trop liquide. Il doit garder la forme selon laquelle il est tombé.
Avec la chaux (par opposition au ciment), il ne faut pas hésiter à laisser tourner longtemps la bétonnière, pour que le mélange soit homogène. Au fil des bétonnières, j’ai appris à prendre le temps de laisser le temps à l’enduit de bien s’imprégner. Au début c’était facile, c’était le temps d’une clope ! Maintenant, je commence les bétonnières en même temps que l’arrosage des murs ou la sélection des pierres, pour laisser tourner la bétonnière 10 minutes.