A part la « Grand’Rue » centrale quand elle existe, la rue médiévale était étroite. De 3 à 6 mètres de large, de 9 à 12 mètres pour les rares avenues des grandes villes. A Rennes, le chemin de l’hopital saint Yves à la porte aivière et au débarcadère de la Vilaine, très fréquenté, faisait moins de 2 mètres de large.
Entre le caniveau central de la rue médiévale où s’écoulent les rejets domestiques et artisanaux, les étals des boutiques, et les animaux qui divaguent, la rue médiévale est souvent dangereuse.
Philippe de France, fils de Louis VI, meurt à 15 ans d’une chute de son cheval heurté par un cochon. Sur un ton plus léger, ce poète anonyme du XVeme perdit sa femme
« L’autre jour à Paris alé,
oncques mais n’y avois esté.
Avecques moy, menay ma femme,
emprès rue Neufve Nostre-Dame
La perdi en un quarefour ;
On n’y veoit ne qu’en un four ;
D’un costé ala et moi d’austre
Onques puis ne esimes l’un l’autre »[1]
[1] Les rues de Paris en vers, cité dans Paris sous Philippe le Bel, H. Géraud, Paris 1837, p 568
http://books.google.fr/books?id=fpizpyJsBEsC&ots=HmtMouCZF_&dq=paris%20sous%20philippe%20le%20bel&hl=fr&pg=PA568#v=onepage&q=paris%20sous%20philippe%20le%20bel&f=false